Utiliser son sens de l’intuition pour manager

 In Soft skills

Le sens de l’intuition, ce truc complètement irrationnel, d’une puissance déstabilisante, est reconnue comme un fabuleux recours par les politiques comme par les grands leaders. Vous avez bien sûr entendu parler de l’intuition de Sherlock Holmes, ou de celle d’Einstein. Tiens ! Qui a dit « Je suis fondamentalement rationnel. Mais toutes les décisions importantes que j’ai prises pour l’entreprise, c’est mon intuition qui les a guidée »… C’est le PDG d’Apple, Tim Cook.

 

Qu’est-ce que l’intuition ?

L’intuition se prénomme aussi « boussole intérieure » ou encore « sixième sens ». C’est un sujet qui nous parle à tous.

Pour la science, l’intuition est étroitement liée à un champ donné de compétences donc à notre expérience. On peut l’utiliser dans les prises de décision, en management. Cela paraît simple. L’enjeu est de savoir écouter notre petite voix intérieure ; cette petite voix qu’on entend dès qu’on est en situation de prise de décisions.

Vu le nombre de décisions que nous prenons par jour, elle se manifeste très souvent. C’est vrai, quoi ! Nous passons notre temps à décider. Alors pourquoi ne pas davantage écouter notre intuition ? Rapide, économique et écologique, elle fait la différence à condition de savoir écouter.

A bien y réfléchir, cette intuition n’est-elle pas une forme de raisonnement? …  Oui une forme.  Quand vous prenez une décision, vous pouvez prendre différentes voies de raisonnement. Soit vous choisissez un processus logique (assez fatiguant) soit vous choisissez un processus intuitif (assez rapide).

Cette sacrée intuition permet parfois de trouver des solutions optimales qu’on ne pourrait pas forcément trouver par un raisonnement rationnel, conscient et étape par étape.

 

Comment entretenir et améliorer son intuition ?

Pour répondre à cette question, il me semble pertinent d’inclure la notion d’intelligence. Vous conviendrez qu’être intelligent ce n’est pas seulement avoir des connaissances. C’est savoir sélectionner différents types de connaissance dans le meilleur contexte possible, c’est savoir gérer la compétition entre deux systèmes de raisonnement.

Il est vrai que décider c’est choisir, c’est faire face à un dilemme. J’ai revu Sully il y a peu de temps, ce film de Clint Eastwood dans lequel le commandant de bord s’appuie sur son intuition pour sauver les passagers de l’avion qu’il pilote. Il choisit le pilotage manuel contre le pilotage automatique. Face à la situation et à l’enjeu, son intuition a pris le dessus sur les réflexions trop longues dans ces cas-là.

Il vous est arrivé de vous dire face à une situation, une question « zut j’avais la bonne réponse » sans pouvoir l’expliquer. Réfléchir à toutes les opportunités que ce soit dans le choix d’un collaborateur, d’un partenaire, d’un boss, d’un achat… l’éventail est tel qu’on aurait envie de se dire « Existe-t-il une recette qui me dise ce qui est bon pour moi, pour m’éviter l’effort de réflexion ». L’intuition sait faire cela. D’ailleurs dans les jeux comme le poker, les échecs, la force de l’intuition se démontre très bien.

Dans mes missions d’accompagnement, j’ai pu percevoir à quel point les collaborateurs d’une équipe se sentaient en confiance face à un manager intuitif, capable d’être à l’écoute et de relier les uns aux autres.

 

Attention au piège de l’intuition !

La voix de l’intuition peut se manifester dans les meilleurs raisons comme dans les pires et conduire à des décisions absurdes. Afin de limiter ces erreurs absurdes, elle demande de l’entrainement. Personnellement, mon intuition est une alliée. Je l’ai laissée se manifester quand je suis devenue entrepreneure. Dans mon statut de salariée, elle n’avait pas sa place. En fait, je ne me l’autorisais pas. Aujourd’hui, elle m’aide clairement à décider. D’ailleurs, elle m’induit rarement en erreur. Je n’ai pas d’exemples à vous donner. Tant pis !

J’ai tout de même des clients qui sont polluées par leur intuition, pas toujours bonne. Je conviens qu’elle peut nous conduire à des erreurs, c’est pourquoi elle demande de l’entrainement pour apprendre à s’en méfier selon le contexte. Savoir en faire une alliée plutôt qu’un ennemi ça s’apprend. Pour aller plus loin, prenez le temps de lire « Intuitions : apprenez à écouter votre voix intérieure pour prendre de meilleures décisions » du Dr David O’Hare ou le prochain magazine Cerveau et Psycho (Juillet/Août 2019) dans lequel vous trouverez un guide d’apprentissage.

Je m’intéresse à l’intuition parce que j’ai pu vérifier à plusieurs reprises qu’elle m’aidait à prendre des décisions. Les fois où je ne l’ai pas écoutée, je m’en suis voulu. J’ai appris à faire confiance à mon intuition. Amie ou Ennemie ? Quelle place accordez-vous à votre intuition ?

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