Intégrer les ressentis dans son management
Intégrer les ressentis dans son management n’a vraiment rien de ringard. Nous sommes bourrés de croyances sur ce sujet assez polémique en entreprise. Pourtant, elles se manifestent sans prévenir dans la cohésion d’équipe (gestion des conflits, des égos, des places), la vie en entreprise (charge mentale, stress, ennui…), l’accompagnement de la transformation (nouvelles règles du jeu, nouveau périmètre…).
Les émotions sont des manifestations cachées ou visibles qui a priori appartiennent à la sphère intime. Une belle croyance limitante, tant sur le plan professionnelle que sur le plan personnelle.
Prenons cet exemple de la vie privée. Si vous ressentez un déséquilibre dans votre relation amoureuse et que vous ne la partagez pas en temps et en heure à votre partenaire, il vous explosera à la figure tôt ou tard. Cela prendra différente forme : la déprime, les colères disproportionnées, la violence, la séparation, le recours à un amant… et j’en passe.
En entreprise, c’est le même constat. A force de contenir vos émotions, en réunion, face à un email désagréable, devant le refus ou la pression d’un bourreau, dans une situation inacceptable pour vous…, vous vous éteignez. Votre énergie disparaît du spectre. Vous perdez votre crédibilité parce que vous avez laissé la cocotte-minute exploser. Voire vous devenez une machine à produire sans réfléchir.
Mon expérience de coaching de managers m’a montré plus d’une fois la puissance du partage des ressentis, lors d’un feedback, à l’occasion d’une réunion stratégique, ou d’une séance de workshop… Lorsque les personnes que j’accompagne acceptent d’intégrer le partage de leurs ressentis dans leur management, les résultats sont bien différents des fois précédentes. En plus, l’air de rien, elles gagnent en leadership.
Plus que jamais l’entreprise a besoin d’humanité. Les richesses humaines sont au cœur de vos organisations. Voyez le schéma que j’ai construit sur mon site T comme TeamUp.
Si les émotions suscitent des réserves en entreprise c’est parce qu’elles ont la réputation d’être imprévisibles. Or avec l’approche de la communication non violente que j’ai renommée la communication avec diplomatie, il est tout à fait possible d’exprimer ses ressentis sans que cela prenne des proportions inappropriées en entreprise. Si elles sont partagées à temps alors elles sont un levier de performance et non un boulet d’incompréhensions.
Voyez-vous où je veux en venir ? Dans ce contexte anxiogène, disons les choses comme elles sont, il est fondamental que le manager d’aujourd’hui sache identifier les émotions chez lui-même et donc chez les autres, les accueillir, les partager avec vigilance et les questionner.
C’est une compétence qui s’apprend, qui se muscle. Prise au sérieux, elle apporte un lien précieux entre coéquipiers. C’est un exercice délicat qui s’invite en coaching et en parcours de codéveloppement entre pairs.
Si une équipe a besoin d’un manager clair, cohérent et humain, elle a aussi besoin d’un manager qui saura repérer le langage non verbal. Observer et écouter sont des outils qu’on peut renforcer, si l’on accepte de mieux se connaître et de lâcher prise. Au fait, avez-vous réalisé votre test de personnalité DISC ? Mes clients qui me l’ont demandé s’appuient sur les résultats de leur profil pour s’améliorer. (Re)lisez donc l’expérience de Barbara ici.
C’est cette philosophie que Loïc et moi avons transmis la semaine dernière aux ingénieurs du mastère spécialisée d’AgroParisTech. La prise en compte des ressentis dans notre formation expérientielle au management a été accueillie avec intérêt, reconnaissance et humanité. Un bonheur de transmettre aux plus jeunes ce management humaniste et moderne !
Si vous souhaitez faire tomber le masque et le costume qui va avec, une étape qui se franchit dans l’accompagnement, rencontrons-nous pour discuter de votre situation et des modalités. Réservez votre place dans mon agenda !