En finir avec la peur d’être jugé par les autres ?
Pas facile de reconnaître que la peur d’être jugé par les autres empêche de manager, de dire, d’écrire, d’agir. Soyons honnête qui ne se sent pas concerné par cette situation gênante ?
C’est tellement courant que je le rattache de fait à la complexité des relations humaines. Cette vision pollue littéralement les projets de développement, de création, d’avancement… Dans mon article je vous indiquerai pourquoi c’est bon d’être jugé et comment y faire face !
Je serais très heureuse de recueillir vos pratiques : « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ».
La peur d’être jugé, et si c’était tout simplement humain ?
J’ai surpris l’un de mes clients lorsque je lui ai répondu que la peur d’être jugé par les autres est normale, nécessaire et saine.
Je ne vais pas m’étaler sur les besoins de la pyramide de Maslow mais je m’y réfère pour rappeler que par nature, nous détestons ce sentiment d’être rejeté. Cela ne fait du bien à personne.
Ce sentiment d’appartenance à un collectif sous-entend une adhésion aux règles et codes du groupe. Comment se sentir intégrer dans sa société sans passer par l’acceptation et l’appréciation ? Un sujet dont je parle souvent avec les managers que j’accompagne : ce besoin de se conformer pour faire partie du clan. Personnellement, je trouve que c’est parfois au détriment de son soi profond, autrement dit de l’affirmation de son identité personnelle.
Alors on assiste à des situations d’autocensure pour échapper à la contradiction, à la critique, aux jugements.
Il est des jugements inacceptables, virulents, malveillants qu’il est bon de stopper pour se préserver. Pour autant, faut-il tous les rejeter ?
Bien sûr que non !
Nos jugements sont biaisés
Si les autres se donnent le droit d’apporter leurs jugements c’est parce que selon les neurosciences, notre cerveau interprète en permanence l’attitude des autres de façon subjective.
J’évoque les autres mais chacun de nous participe à son propre jugement. Souvent à tort, nous interprétons des informations au lieu de questionner les faits. Si ce phénomène est si courant, il est possible d’envisager de faire appel à notre propre vigilance et d’arrêter le processus de pensées négatives comme
- Croire que les projecteurs sont toujours sur soi
- Imaginer que les autres remarquent le moindre petit défaut
- Penser qu’on occupe beaucoup de place dans l’esprit des autres
- Ignorer les détails de la situation des autres
- Attribuer le comportement, la réaction des autres à un facteur personnel (vs situationnel)
- Croire que ses pensées ou ressentis sont assez répandus et justifiés parce qu’on ressemble aux autres sur certains points ou parce qu’on repère chez les autres plus facilement les choses qui nous font écho
- Prêter une intention hostile à l’autre
- etc
Il existe des stratagèmes pour échapper aux jugements des autres au détriment de d’un esprit libre, aéré et de belles réalisations.
Comme j’ai pu le vérifier à plusieurs reprises, il est plus facile de modifier sa réaction à des jugements que d’éviter ceux qui pourraient vous inquiéter voire vous déstabiliser.
Alors que faire pour que l’impact des jugements ne vous terre pas dans un trou de souris ?
Voici une série d’attitudes que je vous invite à adopter pour les minimiser :
- Se rappeler que l’imperfection c’est bon et nécessaire : on y gagne de la richesse dans les rencontres, on évolue, on se distingue…
- Ne pas chercher à plaire à tous : c’est impossible, le défi est trop lourd à relever. Ce qui est un défaut pour les uns est une force pour d’autres.
- Considérer les choses sur lesquelles vous êtes critiqué comme des atouts, ce ne sont pas toujours des failles à éliminer ou à cacher
- Se dire régulièrement qu’on ne sait pas tout, qu’on change d’avis grâce à l’ouverture d’esprit (heureusement) et que parfois on est paradoxal
- Rappeler que les choses peuvent être dites de façon constructive : l’art et la manière de faire passer un message (pensez à la CNV)
- Se donner le droit de préserver son jardin secret en partageant juste ce qui est nécessaire
- S’entourer de personnes qui soutiennent
- Travailler son estime de soi ne peut que vous aider à prendre du recul
- Relativiser les jugements
- Reconnaître que ne rien faire pourrait sans doute donner l’occasion d’être jugé de n’avoir rien fait.
Sur cette dernière idée, je vous laisse célébrer vos contradictions, vos imperfections, vos valeurs, vos atouts, vos limites, vos actes, vos pensées… tout ce qui fait de vous ce que vous êtes.
Parce cette question joue un rôle prépondérant sur sa confiance en soi et que les problèmes d’estime de soi sont si paralysants, je vous invite à m’écrire par mail quand vous voulez : fanta@c-comme-coherence.fr